Good boy gone bad
Alek, c'est le discret. Il n'est pas solitaire, ni timide, non; il est juste discret. Il a ce truc qu'on appelle le respect d'autrui: il ne fourre jamais son nez dans ce qui ne le regarde pas. Vous pouvez être en train de vous déchirer à côté de lui, si ça ne le concerne pas, il ne le lèvera pas le petit doigt pour vous séparer. C'était un principal trait de sa personnalité qui pouvait s'avérer être une qualité comme un défaut. Mais sachant que cette attitude lui avait déjà permis d'éviter de gros ennuis par le passé, Alek ne comptait pas s'en débarrasser de sitôt.
C'était quelqu'un de gentil et de joviale. Il inspirait confiance, quand on le croisait, on avait envie de l'aborder, de lui parler. Il était très sociable, presque tout le monde le connaissait au Beast Side. Il pourrait parfois paraître excentrique ou trop ouvert mais c'était sa manière de vivre. C'était un gars d'une extrême simplicité; avec lui, tout paraissait avoir une solution. Il disait toujours que "le compliqué n'existe que pour celui qui le complique".
Il avait un côté négligeant et insouciant que bon nombre de personnes lui enviait mais dont lui-même essayait désespérément de se séparer. A cause de sa manière de parler légèrement efféminée, certains le prenait pour un gay, mais fallait pas s'y tromper, Alek ne vivait que pour les femmes. Ayant grandi dans l'opulence, il avait tendance à être un vrai dépensier. Il savait que c'était un gros défaut, mail il n'y pouvait rien: plus il dépensait de l'argent, mieux il se portait.
Malgré cette personnalité joviale, Alek avait une "personnalité cachée" que lui-même n'avait pas encore découvert. Il appelait ça son côté obscur. Cela se manifestait à travers ses toiles: il peignait toujours des choses morbides, effrayants, à vous glacer le sang. Ses tableaux plongeaient toujours les gens dans un inconfort profond. Il ne pouvait pas s'en empêcher. Même quand il prenait ses pinceaux avec pour idée un magnifique paysage, il finissait toujours par faire la version "halloweenesque" dudit paysage. Alek était persuadé qu'il était habité par un monstre ou une chose dans le style, un Mauvais Alek qui n'attendait que le bon moment pour sortir et détruire le Bon Alek.
Paralysie
Le "Mauvais Alek" prend le dessus. Restez loin.
Son pouvoir consistait à vous priver de l'un de vos membres. Par un simple toucher, il pouvait transformer une partie de votre corps en une masse molle et inutile. Même si on en faisait une viande hachée, vous ne le sentirez pas.
A priori, ce n'était pas un pouvoir réellement flippant, des personnes handicapées on en voyait tous les jours. Ce pouvoir en possession d'une autre personne n'aurait peut-être pas été si dangereux, mais Alek possédait une Aura négative qui rendait ce don absolument diabolique. Comment? ça se passe en deux points.
Premièrement, contrairement à tous les autres pouvoirs recensés jusqu'à présent dans le Beast Side, le sort d'Alek ne dure pas quelques minutes, ni même des heures mais plutôt ... des jours. Eh oui. C'était quelque chose qu'il ne contrôlait absolument pas. Quand il vous paralyse un membre, vous en restez privé des jours, voir des semaines ou des mois, impossible de savoir quand la paralysie sera levée.
Le deuxième point, le plus effrayant, c'est que le membre touché... se décompose. Comme si vous étiez morte, votre bras ou votre jambe va petit à petit se déshydrater, se ramollir, pourrir. Les tissus se ramollissent, se liquéfient, une rigidité et une lividité cadavérique se font rapidement voir. En d'autres mots, Alek ne vous rend pas simplement handicapé: il tut une partie de votre corps.
Ne contrôlant pas du tout la durée de l'handicap, vous ne pourrez échapper à la décomposition de votre corps seulement si le sort disparaît assez tôt. Dans le cas contraire, vous êtes foutu et même lui ne pourra rien pour vous.
Le pouvoir s'activant par un simple toucher de la main, Alek fut, dès sa première entrevue avec Jordan Collier, classifié comme un danger public. Il voulut immédiatement lui retirer son pouvoir mais Alek réussit à le convaincre de lui donner une chance de maîtriser ce "toucher". S'il arrivait à déclencher le sort seulement quand il le décide, les habitants seraient à l'abri. Pendant plusieurs mois, il fut mis en quarantaine et fut pris en exclusivité par Jordan et le Dr Birkhoff. Ce ne fut pas facile, mais il réussit à maîtriser son toucher: dorénavant, il ne vous handicapait d'un membre en vous touchant si et seulement s'il le décidait.
A grand pouvoir, grandes responsabilités. Alek avait compris une chose durant ses exercices. Lorsqu'il privait quelqu'un d'un membre, plus ce membre se décomposait, plus le "Mauvais Alek" prenait le dessus sur le Bon. Il se sentait glisser vers le côté obscur, il était envahi de pensées morbides, avait des envies de meurtres, devenait une toute autre personne. Il savait que le jour où il tuerait quelqu'un par son pouvoir, ce sera sa propre fin qu'il signerait ainsi.
My story
Naissance: il est le 3e fils d'une famille de 4 enfants. Sa mère voulait une petite fille mais c'est un mignon garçon qui se présenta, au grand bonheur de son père qui n'en avait jamais assez. Alek vit le jour à 3h du matin, au Lower Manhattan Hospital.
Enfance: sa passion pour le dessin lui vint très tôt, les murs de la grande maison de ses parents peuvent en témoigner. C'était un petit garçon tout ce que l'y avait de plus adorable. Il devient rapidement le préféré de sa mère qui le trouvait différent de ses deux autres fils. Ayant une relation plus spéciale avec elle, Alek devint très rapidement le paria des autres hommes de la maison. Ses frères n'aimaient pas jouer avec lui ni l'inclure dans leurs bêtises parce que sinon "il irait tout raconter à maman". Même son père préférait passer du temps avec ses grands-frères parce qu'ils aimaient le sport et lui pas vraiment. Il grandit donc dans les jupons de sa maman.
Adolescence: Malgré la naissance de Janis, sa petite soeur, Alek ne perdit pas sa place de préféré dans le cœur de sa génitrice. A l'âge où les garçons se rebellaient et considéraient leur mère comme leur pire ennemie, Alek était plus que jamais proche de la sienne. Cela ne l'empêcha pour autant de faire les 400 coups de l'adolescence. Il passa par toutes les étapes, fit toutes les expériences. Il se débrouilla même pour avoir un casier judiciaire à 15 ans. La différence avec lui, c'est qu'il était conscient de ce qu'il faisait. Il savait quand ça allait trop loin, quelles étaient les limites à ne pas franchir et quand s'arrêter. Il faisait ces choses simplement pour l'expérience, pour s'intégrer. Mais c'était juste une couverture, une façade. Il ne laissait rien l'influencer ni le dévier du chemin qu'il s'était tracé.
Il était intelligent. Il était même brillant. Mais il ne faisait absolument aucun effort pour les études, préférant se contenter du minimum et laisser le hasard faire le reste. Il considérait le lycée comme une perte de temps, y allant simplement pour faire plaisir à sa mère. Il savait qu'il voulait devenir un peintre de renom, il savait qu'il avait le talent pour. Pas besoin de savoir de quoi était fait l'uranium pour y arriver.
Adulte: A 19 ans, Alek entra en 1ère année à dans une école d'art. Il se fit rapidement remarquer par son incroyable talent et sa signature unique. En quelques semaines, il devient l'élève le plus populaire de son département. Le fait qu'il vienne d'une famille honteusement riche s'y ajoutant, les filles lui grimpèrent autour comme des abeilles. Malgré son tempérament volage, Alek finit quand même par se faire prendre au piège de l'amour. Elle s'appelait Giovanie Parker et était la fille parfaite à ses yeux. Leur idylle fut intense, leur amour était vraie et pure. Il les voyaient déjà mariés et heureux forever. Mais un jour, elle lui envoya un message l'informant qu'elle partait pour la Russie et qu'elle ne reviendrait jamais. Elle rompit une relation de presque deux ans par un simple SMS de quelques mots. Alek vécut cela comme un cauchemar. Il perdit l'inspiration, n'arrivait plus à rien accoucher sur la toile. Il arrêta les cours, se mit à boire. L'alcool fit les ravages qu'on lui connaissait tous; Alek dut entrer en désintox. A sa sortie, il était remis de sa rupture, vouait à son ex la haine qu'il fallait et était prêt à reprendre sa vie en mains. Ne retrouvant toujours pas son inspiration, il décida sur conseil de sa mère, de faire le tour du monde.
Prise de promixine: au choix
Après: après ce cauchemar horrible qui lui dévoila littéralement son pouvoir, Alek se leva avec la ferme intention de rencontrer Jordan Collier. Il n'eut pas à batailler longtemps, ce dernier aussi demandait à le voir. April avait eu une vision à son sujet, il était déjà au courant de tout. Il confirma ses doutes: son pouvoir était donc bel et bien la paralysie. Il dut modifier son recensement, passa du statut d'Humain à celui de Promix et fut mis en quarantaine pour apprendre à contrôler son don. Ayant retrouvé son inspiration au cours de son isolement, il reprit ses cours à la sortie et réussit à s'intégrer du mieux qu'il pouvait. Il préféra vivre et penser positivement, s'éloignait de tout ce qui pouvait lui attirer des ennuis ou l'emmener à ressentir des émotions négatives. Il savait l'épée de Damoclès qui pendait sur sa tête: un seul faux pas avec son pouvoir, et s'en était fini du Bon Alek.